Badra Koné. La glace entre le CNRD et certains partis de la classe politique semble se liquéfier. Alors qu’une soixantaine de partis politiques, entre autres l’UFDG et l’UFR, ont décidé de boycotter les assises nationales officiellement lancées ce mardi, certains jeunes leaders politiques ont décidé le contraire. Ils ont répondu présent à l’invitation des nouvelles autorités au palais Mohamed V qui abritait cette cérémonie.
Interrogé ce mercredi, par la rédaction d’avenirguinee.org sur les raisons de l’adhésion de son parti à cette démarche du CNRD, le président de la nouvelle génération politique (NGP), a fait savoir que « Chaque parti a ses principes. Nous ne sommes pas dans la dynamique de nous opposer maintenant ; on n’est pas opposant, on n’a pas une mouvance en face. Nous sommes dans une période exceptionnelle, ce sont les militaires qui sont au pouvoir : la place des militaires c’est dans les casernes, tout le monde le sait. Ces militaires vont finir cette mission et vont retourner dans les casernes. Mais, aujourd’hui, ils ont un défi à relever.
Si les Etats-Unis ont une constitution, c’est parce qu’un militaire s’est battu pour. Si la 5ème république est encore citée parmi les meilleurs en termes de changement radical de la France, c’est parce qu’un militaire était à la tête », a dit Badra Koné.
Par ailleurs, le 1er vice maire de la commune de Matam, qui dit être pour l’idée d’instauration d’un cadre de dialogue entre le CNRD et les politiques, a invité ses pairs à œuvrer pour la réussite de cette transition. Car, selon lui : « ce que Mamadi Doumbouya fait, aucun homme politique guinéen ne peut être à sa place et le faire ».
« Parce que les hommes politiques seront dans la dynamique de draguer plutôt les gens pour les amener à un consensus pour évoluer alors que cette équipe est en train de faire un travail qui va nous aider. Laissons les choses se faire. La question n’est pas de soutenir les militaires, mais de garantir à la Guinée le temps et les conditions nécessaires pour une refondation nationale effective. Cela requiert une consultation des guinéens sur le modèle d’État, le type de démocratie. Nous devons nous entendre sur les fondamentaux, les procédures afin que chacun parte à la course avec une égalité de chance », a conclu le jeune politique.
Ibrahima Sory SYLLA pour avenirguinee.org
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