Dans le cadre de la lutte contre la délinquance féminine et la promotion des talents des filles et femmes de Guinée, un salon de formation dénommé « H Beauté », a ouvert ses pointes il y a plusieurs années. L’objectif premier est d’assister celles qui, pour de multiples raisons, ont abandonné et qui sont sans métier.
Cette semaine, 30 septembre, a eu lieu la sortie de la 3eme promotion de ce centre de beauté et d’apprentissage sis à Yimbaya Tannerie, dans la commune de Matoto. Les bénéficiaires de leurs diplômes ont suivi une formation rapide en théorie et en pratique pendant trois (3) mois.
Devant parents, amis et éminentes personnalités, la PDG du centre, Mme Fatoumata Bangoura a pris la parole pour revenir sur l’objectif de cette cérémonie.
« Nous sommes là ce matin pour la remise des diplômes des élèves qui ont suivi la formation rapide dans ce centre. Après trois mois de formation en théorique et en pratique sur plusieurs modules, elles doivent officiellement recevoir leurs diplômes aujourd’hui. Vous savez, nous avons deux sortes de formations ici : il y a la formation rapide qui consiste à faire une formation d’un mois, deux (2) jusqu’à 3 mois, voire 6 mois. Alors, celle normale, c’est un an et 6 mois. Donc, aujourd’hui, nous faisons la remise de celles qui ont suivi cette formation rapide ici. Je dois les libérer aujourd’hui, elles peuvent travailler pour elles et créer leurs propres salons afin qu’elles soient autonomes, parce que la femme ne doit pas compter seulement sur le mari, elle peut faire quelque chose pour elle-même », dit la patronne de H-Beauté.
Sur les modules enseignés pendant ce moment de formation, elle poursuit en ces termes : « en maquillage, coiffure mariée, coiffure traditionnelle, confection perruque, pédicure, manucure, attaché de foulards, tresse et tissage. Donc elles ont été formées dans tout ça ».
Enfin, elle a lancé un message à l’endroit des autorités de l’aider dans ce combat qu’elle mène depuis plusieurs années en faveur des femmes et filles de Guinée.
» Je demande aux autorités, ce que je fais c’est pour aider le gouvernement à autonomiser les femmes parce qu’il y a certaines jeunes filles ici, je suis allée les récupérer dans les bars, d’autres dans les maquis, les motels qui ont perdu l’espoir. Je les ai amenées ici pour suivre la formation, les prendre en charge pour qu’elles puissent faire quelque dans leur vie. Elles sont nombreuses ici mais, on n’a pas de places, certaines travaillent au dehors parce qu’ici c’est restreint. Il faut que le gouvernement et les personnes de bonne volonté nous aident à avoir la place afin qu’on quitte ici. Je veux élargir mon centre mais pas de place. Et, le mois prochain je vais rentrer aux marchés, chercher les jeunes filles dans les marchés et autres coins pour leur donner de la formation. Celles qui veulent étudier vont partir à l’école à ma charge, celles qui veulent apprendre la couture ou la coiffure. Mais, il faut que le gouvernement nous accompagne car, on travaille à l’aide de nos fonds propres », a lancé Mme Fatoumata Bangoura.
Au nom des récipiendaires, Mayenne Souaré a félicité ses formateurs et a invité les autres également à faire comme elle.
« Aujourd’hui je suis sans mots, parce que je suis utile maintenant. Car, la femme doit avoir un métier, il ne faut pas que tu portes ta banque sur ton mari, c’est-à-dire toi tu ne fais rien sauf ton mari, non. Toi aussi, il faut faire quelque chose. C’est ce qui m’a poussée à venir apprendre ce métier là ici. Donc, je ne fais que remercier mes formateurs, j’ai bien appris, donc je peux ouvrir pour moi aussi inchallah « .
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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