L’appel à manifester du Front National pour la Défense de la Constitution, malgré l’interdiction des manifestations par les autorités de la transition, continue de grincer les dents. Même si des hommes politiques estiment que cet appel du FNDC est « inopportun », ils regrettent tout de même l’interdiction, par les autorités, d’un « droit » constitutionnel.
Dans une interview qu’il a accordée à la rédaction d’avenirguinee.org ce samedi, l’ancien député, par ailleurs président du RRD, s’est prononcé sur ce sujet brûlant de l’actualité.
Avec un ton franc, Abdoulaye Kourouma a martelé : » La manifestation est un droit universel. Moi, je pense que nous devons enlever dans nos têtes cette question de violence. Chacun n’a qu’à jouer sa partition ; les manifestants n’ont qu’à organiser de façon responsable et, à l’autorité de coordonner et encadrer les manifestations et que chacun soit responsable de ses actes », a-t-il souhaité.
Quant au leader du parti LaNG, Mohamed Cissé fait savoir son regret lié à l’interdiction des manifestations jusqu’aux élections prochaines : » C’est un regret et puis c’est encore un recul par rapport à la démocratie dans notre pays. Moi, je ne souhaite pas que les manifestations soient interdites dans notre pays. Nous avons une démocratie qu’on acquiert dans nos sangs parfois. Et, je veux que cette démocratie soit protégée. Et pour qu’elle soit protégée, il faudrait que chaque autorité accepte la contradiction. Donc, il ne faut pas empêcher les manifestations, il faut beaucoup plus les encadrer. Les manifestations ne doivent pas être synonymes de violence, de tueries, non ! Il y a des manifestations qui se passent dans d’autres pays qui sont très bien encadrées et n’enregistrent pas de morts. Donc, c’est possible chez nous, on l’a fait une fois, on peut le refaire aussi », a indiqué le porte-parole de la CORED.
A suivre…
Ibrahima Sory SYLLA et Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org