Chez nos confrères de RFI, le président en exercice de la CEDEAO a jugé inacceptables les 36 mois proposés par la junte militaire. Ce, alors que les chefs d’Etats et de gouvernement de cette institution sous régionale s’apprêtent à animer un sommet extraordinaire prévu ce jeudi à New York.
En Guinée, cette sortie du président de la Guinée Bissau suscite une vague de réactions. Dans le camp des soutiens du CNRD, elle ne passe pas.
Réagissant à propos, à travers un entretien qu’il a accordé à la rédaction d’avenirguinee.org, le leader du Parti Républicain pour le Renouveau a fait sa lecture. Ansoumane Fofana a mis entre parenthèses la crédibilité d’ Umaro Sissoco Embaló .
« Je vais vous dire quelque chose sur Embaló : Embaló , sa médiation n’est pas crédible pour moi. Chacun connaît la position d’Embaló envers la Guinée, chaque leader connaît d Embaló , il n’a pas caché cela sur France 24. Il a dit que s’il devait voter en Guinée, il allait voter pour Cellou Dalein Diallo. Je vais vous raconter quelque chose : un président respectueux des principes fondamentaux d’un pays, quand tu viens pour rencontrer les nouvelles autorités, qu’est-ce que tu dois faire d’abord ? A la sortie de votre rencontre, tu dois tenir une conférence de presse. Embaló n’a pas fait cela. Il a juste pris son avion et partir raconter ce qu’il voulait dire », rappelle-t-il.
Et de poursuivre, « nous n’allons pas bâcler cette transition. Il est du côté du Cellou Dalein Diallo. Sa stratégie, c’est comment fait venir Cellou Dalein Diallo au pouvoir », révèle l’homme politique qui estime également que : « cela ne lui revient pas, ce sont les guinéens qui devront voter, qui devrons choisir le président qui va exercer après cette transition. Nous allons pas bâcler cette transition comme nous avons bâclé en 2009, il n’en n’est pas question », a-t-il insisté devant qui veut l’entendre.
Vice-président de la coalition APAV, notre interlocuteur, dans un nationalisme profond, a déclaré qu’il revient à la Guinée de gérer ses crises, pas à une organisation.
« Ce n’est pas lui qui doit décider cela pour nous. Il a toujours dit que la souveraineté de la Guinée Bissau, c’est les Bissagos qui en décident. Donc, chez nous ici, ce n’est pas la CEDEAO… La CEDEAO est un arbitre que nous respectons, mais Embaló n’est pas la bonne personne pour parler du problème de la Guinée ».
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinée.org
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