Depuis plus de trois ans, la Guinée est sous la direction de la junte militaire, et de nombreux citoyens se questionnent sur les intentions du Général Mamadi Doumbouya. Alors que le calendrier convenu avec la CEDEAO ne sera pas respecté, une nouvelle annonce a suscité des réactions.
À la veille de la 79e Assemblée générale de l’ONU à New York, le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégrité africaine et des Guinéens de l’étranger, Dr Morissanda Kouyaté, a déclaré que toutes les élections auront lieu en 2025. Cette déclaration a provoqué des réactions, notamment de la part de certains leaders politiques guinéens.
Pour en savoir plus, un de nos reporters a rencontré, ce vendredi 20 septembre, Dr Ibrahima Sory Diallo, président de l’ADC/BOC. Le leader politique n’a pas caché sa déception vis-à-vis de cette annonce.
« Ce n’est pas la voie officielle pour parler des élections. Le ministre des Affaires étrangères doit s’occuper des relations extérieures, non des affaires politiques. Cela revient au ministère en charge des élections de communiquer sur la périodicité et la date des scrutins. En plus, nous avons une constitution qui n’est pas encore adoptée, et un fichier électoral qui n’est pas à jour. Le dialogue politique est au point mort, et le Premier ministre ne semble pas s’en préoccuper. En tant que garant du dialogue social, il devrait être actif, mais après huit mois, il n’y a aucune visibilité. Si les militaires ont confié la primature à des politiques, ces derniers doivent se montrer plus engagés. Contrairement au Premier ministre, Dr Dansa Kourouma, président du CNT, fait des efforts en rencontrant divers acteurs pour discuter de la constitution. Sur ce point, 75% du contenu proposé est bon, et c’est au peuple de trancher sur le reste », dit-il.
Et de poursuivre, « une telle décision doit provenir du Conseil des ministres ou du président de la République, pas d’un ministre des Affaires étrangères. Il est inacceptable que ce genre d’information soit publié dans les médias internationaux sans validation officielle. »
À suivre…
Ibrahima Sory Camara, pour avenirguinee.org