La Guinée célèbre lundi, 02 Octobre 2023, les 65 ans de son accession à l’indépendance. Une souveraineté nationale demandée par le camarade Ahmed Sékou Touré et son équipe pour dire NON aux colons blancs.
Depuis 58 à nos jours, certes il y a eu des avancées mais d’énormes chantiers restent aussi à faire.
C’est pour parler du bilan des 65 ans de notre cher pays la Guinée, qu’un reporter d’avenirguinee.org est allé à la rencontre d’un citoyen et leader politique. Il s’agit du président du PCDIC et président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), M. Hamidou Barry.
A l’entame de sa communication, M. Barry a tout d’abord dit qu’ « en tant que guinéens épris de paix et de démocratie, nous nous réjouissons de notre indépendance ».
Faisant le récapitulatif des 23.725 jours de la Guinée, cet acteur de la vie politique indique que le diagnostic est sombre.
« Nous sommes à 65 ans de l’indépendance de notre pays où tout reste à refaire et avec un diagnostic sombre. « Malgré que le premier régime de la Guinée s’est battu pour nous donner l’indépendance, cependant il y avait beaucoup à faire. Parce que la liberté d’opinion, la pluralité des médias et la diversité au niveau des partis politiques n’était pas au rendez-vous. Donc, c’est avec l’arrivée du CMRN avec à sa tête le colonel Lansana Conté qui s’est battu pour apporter notre démocratie et libérer le multipartisme et le principe de la liberté d’expression. Dans l’histoire de la Guinée, chaque régime a eu des actifs et des passifs.
Il faut se glorifier aujourd’hui de notre indépendance et être jaloux de notre liberté parce que rien sans elle ».
Hamidou Barry pense aujourd’hui, » qu’on n’a tendance à vivre dans un pays où le privé n’est pas pris au dessus du public. Et, cela est un manquement notoire, parce qu’ au début le principe était de travailler en sorte que le public puisse prendre le dessus sur le privé. Mais si c’est le contraire qui se pose je pense que c’est les choses qu’il faut corriger » martèle t-il.
S’exprimant sur plusieurs points saignants de la Guinée, le président du PCDIC dira par la suite entre autres que, « Si un pays veut se tenir debout et avancer dans le bon sens, il doit avoir comme focus objectif les textes fondamentaux et les institutions qui peuvent défendre ces textes. Parce qu’il ne s’agit pas d’avoir seulement de beaux textes mais il faut avoir des hommes qui sont capables de les défendre et prendre leur courage à deux mains et s’assumer devant l’opinion publique guinéenne »,
Et d’ajouter, « On ne peut pas rêver de nous retrouver dans un pays indépendant étant donné que nous n’avons pas de courant, nous n’avons pas de route, nous n’avons d’hôpitaux, nous n’avons pas d’écoles digne de nom, en général nous n’avons pas d’infrastructures durables après 65 ans. Il suffit de réfléchir et d’agir en conséquence et de trouver des voies et moyens pour voir comment on va apporter les maximums d’efforts possibles pour développer l’ensemble des secteurs qui riment avec le développement de notre pays. On ne peut pas continuer à rêver d’être indépendant, à continuer à chanter et à danser alors que tout reste à faire », a-t-il manifesté avec un ton de désolation.
Etant un citoyen engagé et jeune leader, ce responsable a dans son message fait une proposition non des moindres aux autorités guinéennes en ces termes : « mon message au nom de l’ANC et du PCDIC est que je souhaite un fabuleux anniversaire à tout le peuple et que cette célébration puisse être un point qui puisse faire un véritable diagnostic qui pourrait nous aider à mieux nous outiller pour aller vers un lendemain meilleur que nous souhaitons tout le temps. Croyons qu’il est trop tôt pour chanter et danser car nous avons du pain sur la planche.
Aux autorités : de travailler pour qu’on ait une langue nationale officielle comme dans la plupart des pays voisins et je pense que cela est extrêmement important. La capitale guinéenne se retrouve en Basse-Guinée où ils les reçoivent. Donc, ça sera une aubaine pour nous d’expérimenter pour voir comment la langue nationale soussou puisse être enseignée à l’ensemble des guinéens pour que demain que tout le peuple de Guinée puisse parler entre eux sans problème », a-t-il conclu.
Abdoul Karim Touré pour avenirguinee.org
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