Le procureur général Alphonse Charles Wright a annoncé cette semaine, une poursuite judiciaire contre Alpha Condé et 26 autres responsables de son régime pour des crimes de sang : « assassinats, actes de tortures, enlèvements, coups et blessures volontaires, viols et agressions sexuelles ou encore actes de pillage », commis sous leur règne.
Pour élucider ces différents cas de crimes, le magistrat a ordonné au procureur de la République près le tribunal de Dixinn, d’ouvrir une information judiciaire contre les mis en cause. En dépit, d’autres mesures ont été prises par le procureur général. Il s’agit entrd autres de la saisie des biens des concernés par la procédure et l’interdiction de sortir du pays.
Sur la question, le porte-parole du parti de l’Espoir pour le Développement National (PEDN) s’est exprimé au micro d’avenirguinee.org.
Pour Mohamed Cissé, il fallait s’attendre à ce scénario. Mais, poursuit-il, « nous demandons juste que le droit soit dit ».
» Nous nous attendions plus ou moins à cela sans savoir à quel moment précis. Il faut rappeler que c’est suite à une plainte du FNDC et après des évènements que vous connaissez… Donc, aujourd’hui, le procureur a décidé de transférer le dossier au tribunal de première instance. Tout ce que nous demandons, que le droit soit dit. Quand les gens sont ciblés, ce n’est qu’une présomption; cela ne veut pas dire que quelqu’un est coupable. Tout comme ça ne veut pas dire que des coupables ne seraient dehors de cette liste. Mais, c’est la justice qui doit permettre de déterminer tout cela. Nous souhaitons que le droit soit dit, sans animosité, sans vice de forme », a-t-il indiqué.
Et d’ajouter : « on voudrait que les concernés soient présents pour répondre présent. Nous avons vu des cas ici où le sujet a été envoyé à la justice, il y en a qui étaient à l’extérieur, ils étaient dans des fonctions internationales mais, ils sont rentrés pour laver leurs honneurs.
Et, à travers l’appel, la justice a montré que ce qui leur a été reproché au niveau de la première instance n’était pas fondé… Et, on constate quelques tentatives pour sortir du pays pour telle et telle raison (nous ne maîtrisons pas les motivations réels) mais, ce n’est pas quelque chose d’extraordinaire que quelq’un qui est inculpé, on lui demande de rester sur place en attendant qu’il y ait éclaircissements », a conclu Mohamed Cissé.
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
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