Poursuivi pour « offense au chef d’État et diffamation », le président du parti MoDel, Aliou Bah, a été condamné ce mardi 7 janvier à deux ans de prison ferme par le tribunal de première instance de Kaloum.
À la sortie de la salle d’audience, les avocats du désormais locataire de la maison centrale de Conakry ont vigoureusement regretté ce verdict qu’ils qualifient de coup dur pour la démocratie.
« Le tribunal de ce siège vient de nous jeter à la figure cette triste décision. C’est une journée triste pour la liberté d’expression, c’est un coup dur pour la démocratie guinéenne, c’est une véritable régression dans le processus d’édification de l’État de droit », a déclaré Me Antoine Pépé Lamah.
Selon lui, un appel sera interjeté contre cette décision du juge. « Nous sommes déçus par cette décision et nous attendons, dans les minutes qui suivent, d’interjeter appel avec l’accord de notre client. Nous ne sommes pas surpris par la couleur de la décision qui vient d’être prononcée », a-t-il ajouté.
Depuis le TPI de Kaloum, Fodé Camara pour avenirguinee.org