Ce samedi, les responsables du parti Alliance pour le Renouveau et le Progrès (ARP) ont tenu leur assemblée générale au siège du parti à Matoto. Plusieurs thématiques ont été abordées par le président du parti, M. Mohamed Nabé, devant une assemblée de militants fortement mobilisés.
Sur la situation socio-économique du pays, le président Mohamed Nabé a donné sa position face à l’annonce de la réévaluation des partis politiques par le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD).
« On salue cette évaluation. Je pense que le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation est dans ses prérogatives d’évaluer périodiquement les partis politiques. C’est tout à fait logique, c’est prévu par la loi, c’est prévu par la charte des partis politiques d’être évalués de temps à autre. Cela permet de les interpeller sur les dérives et les manquements au niveau administratif et au niveau du fonctionnement de ces partis. Je pense que c’est tout à fait logique », a-t-il dit d’entrée.
Concernant la question du retrait des fréquences des médias par les autorités actuelles, le président Nabé a plaidé auprès du gouvernement.
« La position du parti est très claire : il n’y a pas de démocratie dans un pays, pas d’État de droit sans les médias. Cependant, nous connaissons aussi beaucoup de dérives, de manque de responsabilité et de professionnalisme de la part de certains journalistes et certains médias. Ce que nous suggérons, c’est que le gouvernement revienne sur sa décision pour redonner les agréments, les licences et les fréquences à ces médias, tout en les encadrant mieux. La Haute Autorité de la Communication doit pouvoir pleinement jouer son rôle en sanctionnant les médias et les journalistes indélicats. Mais la fermeture n’est pas la solution ; c’est l’encadrement qui est la solution », soutient le leader politique.
Sur les 100 jours du Premier ministre Bah Oury à la primature, le président a brandi un « bilan mitigé ».
« Monsieur Bah Oury n’a pas été nommé pour 100 jours ; c’est un baromètre d’évaluation, on peut l’évaluer pour le moment. C’est le temps pour lui de s’installer. Je pense qu’on va lui donner le bénéfice du doute pour mieux faire. Nous allons attendre 100 autres jours pour mieux l’évaluer. Pour l’instant, il est en train de s’installer, il n’a pas eu suffisamment de temps pour poser des actes concrets. Le peu de temps qu’il a eu, je pense qu’il a redonné de l’espoir en disant simplement qu’il tend la main pour un dialogue inclusif avec tous les acteurs importants. C’est très, très significatif ».
Ibrahima Sory Camara pour avenirguinee.org
621269981