Après la « rupture unilatérale » de son contrat, l’agence ‘’VISMA’’ a organisé une conférence de presse, pour dénoncer le comportement de leur client Morlaye Sylla.
Vice-président de l’agence ‘’VISMA’’, Moussa Béavogui s’est offert cette opportunité pour déballer l’attitude des footballeurs guinéens, qui passent par ces agences de transfert pour aller tenter leur chance à l’Etranger.
« C’est un phénomène qu’on entretient et qu’on a entretenu très longtemps dans l’ombre. Ni président de club, ni autres dirigeants, ni membre de la Fédération mais ils savent tout ce qui se passe. Personne n’a encore eu le courage de dénoncer. Généralement, tout ce que je fais, j’évolue dans l’ombre. Au moment où le Horoya AC était dans la galère, le coach Théophile Bolla, c’est moi qui l’a fait venir en Guinée, c’est moi qui l’a fait signer. Le départ d’Issiaga de Horoya AC avec AK Bétis Sport, j’y ai participé. Naby Keita, notre meilleur joueur aujourd’hui, j’ai encore tous les documents. Mady, tous les documents. Mais, je sais dans ce milieu ce qui se passe, à un moment tu es découragé », dit-il.
Moriba Béavogui, connu pour son rôle dans le transfert des joueurs guinéens à l’Etranger, se montre très déçu.
« Cette ingratitude n’a pas commencé par Morlaye. Je vous dis, la moitié des joueurs du Syli National actuellement, qui jouent, j’ai tous les dossiers parce que pleins sont passés dans mes mains, pleins que moi-même j’ai fait embarqués dans les vols qui ne savaient même pas remplir une formalité pour leur premier voyage. Pleins encore qui nous doivent aujourd’hui. Les footballeurs guinéens sont ingrats. Ils ne connaissent qu’aujourd’hui, ils sont prêts à se mettre à terre, à prendre tes pieds. Mais, le jour où ils débarquent en Europe, ils signent son premier contrat. Dès que le premier virement tombe, tout ce que vous avez dit, tout ce que vous avez signé, il oublie. C’est un métier, tu vis de ça. Quand tu fais un travail, le projet réussi. Normalement, tu t’attends à quelque chose. Quand je vais vous montrer des documents sur certains joueurs vous n’allez pas y croire. Malheureusement, chez nous, c’est de l’ingratitude. Il faut qu’ils arrêtent », regrette le vice-président.
Alsény Savané pour avenirguinee.org
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