A la suite des derniers événements judiciaires entre les Banques Ecobank et Afriland First Bank et des clients, ayant conduit à la condamnation de ces structures bancaires au paiement d’amendes, la Fédération Syndicale Autonome des Banques Assurances et microfinance (FESABAG-USTG) s’est fendue d’une déclaration titillant la décision du juge qui a délibéré dans l’affaire en particulier, et la justice guinéenne en général.
Dans la déclaration publiée hier mercredi, la FESABAG annonçait avoir appris avec déception « la récidive de l’arnaque de nos banques à travers des décisions de justice peu orthodoxes à travers des clients indélicats pour mettre nos institutions en péril… ». Et de poursuivre : « aujourd’hui les condamnations de Ecobank et Afriland First Bank par suite des crédits accordés à des clients en complicité avec des magistrats véreux sont une parfaite illustration du dysfonctionnement et la volonté manifeste de nuire voire mettre en péril nos institutions… dans cette logique la FESABAG dans son rôle régalien de défense du travail et des travailleurs ne cautionnerai et n’acceptera jamais cette envie machiavélique de contribuer à la fermeture de nos institutions…ces pratiques d’un autre âge ».
Une sortie caustique qui déplaît presque au sein de l’institution judiciaire du pays. Pour donc sanctionner cette communication de la FESABAG qui, selon le parquet général, est constitutif des infractions« d’atteintes au respect dû à la justice, de diffamation et d’injures à l’encontre de l’institution judiciaire et des magistrats, faits prévus et punis par les dispositions des articles 363, 364 et 739 du Code pénal… », l’avocat général Mohamed Lamine Diallo a instruit le procureur de la République près le tribunal de première instance de Kaloum, d’engager sans délai, des poursuites judiciaires contre les présumés auteurs (Abdoulaye Sow et Cie) de cette déclaration.
Ibrahima Sory SYLLA pour avenirguinee.org