Ce vendredi, 08 mars 2024, les femmes sont à l’honneur, à l’occasion du mois de la couche féminine, une Journée dédiée à cet effet. En Guinée, plusieurs femmes sont célébrées pour leur bravoure, selon
leur domaine respectif. Rencontrée par notre rédaction, Madame Sylla Aïssatou Thiam, directrice du département norme et suivi des Fédérations Sportives, s’est exprimée pour évoquer son parcours en tant que dirigeante depuis belles lurette.
D’entrée de jeu, heureuse de la journée dédiée à la femme, Madame Sylla a pris la parole en ces termes << Cette belle journée, comme vous le savez, c’est un rassemblement à travers le monde entier en faveur des femmes qui leur permet de faire le bilan de tout ce que les femmes font dans leur domaine respectif, que ça soit au niveau national, africain et international. Si vous voulez, c’est notre journée, c’est votre journée parce qu’il y a une inclusion aujourd’hui, rien ne peut se faire sans vous. Vraiment, cette journée, on va l’a fêté on va montrer tout ce dont on est capable de le faire. >>, dit-elle
S’agissant du thème, la présidente de la Fédération Guinéenne de TIR-A-L’ARC a répondu ainsi << Quelque soit le thème de chaque année qu’ils nous imposent, l’idéal c’est de faire l’égalité aujourd’hui c’est-à-dire tout ce que les hommes sont en train de faire, est-ce que les femmes peuvent le faire ou plus que même les hommes. Dans un premier temps, on avait demandé 50/50. C’est de poser la question aujourd’hui est-ce que nous sommes arrivés à 50/50 par égal. Donc, le combat est loin d’être atteint. >>
Poursuivant, Aïssatou Thiam est revenu sur son arrivée historique, au compte du milieu sportif << Le mouvement sportif, nous sommes entre 6 à 7 présidentes de la Fédération Guinéenne de TIR-A-L’ARC, selon le dernier séminaire international que nous avons organisé ici de la zone 2 la Guinée n’a pas sont deux au niveau africain. Il n’y a aucun pays africain où il y a 6 femmes dirigeantes sportives qui dirigent des fédérations sportives. C’est un combat que nous avons réussi grâce à l’accompagnement des autorités que ce soit au niveau du ministère. Mais, au niveau du comité olympique, qui a pensé à mettre en place une commission qu’on appelle » Femme et Sport « , qui regroupe l’ensemble des dirigeants sportifs, des techniciens, même des athlètes, chaque année qui essaie d’initié des activités qui nous amène vraiment a être à jour. À ce niveau, il y a vraiment une avancée qu’il faut saluer mais loin de ça, tout ce que nous nous sommes fixés comme objectifs je crois que nous sommes encore loin de l’atteindre. >>, a martelé la directrice générale
Interrogée du choix, la présidente de la Fédération de Tir-à-l’arc, a expliqué que << Le sport, je le dis à qui veut l’entendre parce que je tends vers la retraite, c’est dans mon sang. C’est ce que j’ai choisi depuis a bas âge, depuis que j’étais ado, je faisais le sport. J’ai commencé par le football, après le basketball, j’ai essayé un peu de tout. Au niveau de basketball, je suis allée jusqu’au niveau de l’équipe nationale. Au moment où je ne pouvais plus être compétitive j’ai décidé d’être dirigeante sportive ça veut dire tout simplement après mes études le destin a fait que j’ai eu du boulot au ministère de la jeunesse et des sports. Donc, dans ce milieu j’étais déjà dans ma maison parce que la plupart des cadres qui étaient là, les techniciens, ils me connaissaient déjà sur le terrain. >>, souligne Aïssatou
Sur la même lancée, elle révèle ce que le sport lui a apporté << Le sport, voilà un domaine qui m’a permis de m’exprimer clairement. Avant, j’étais une personne très timide, qui n’osait pas dire tout ce que je pensais au fond de moi. J’avais pleins d’ambitions, j’avais pleins d’idées mais vraiment le milieu sportif m’a permis d’éliminer la timidité en moi. Exprimer tout ce que je fais. Aujourd’hui, je peux vous dire que je suis une femme épanouie, parce que tout ce que j’ai eu, y compris le poste que j’occupe actuellement c’est grâce au sport que je suis parvenue à obtenir tout ça parce que les décideurs m’ont vue sur le terrain en train d’encadrer, en train d’éduquer les enfants à travers la pratique du Tir-à-l’arc. >>, s’est réjouie Aïssatou Thiam
Avec un parcours brillant, la présidente de Tir-à-l’arc, toujours ambitieuse a dit << En plus de ma fonction administrative, parce que j’étais assistante de plusieurs ministres au sein du département ministériel, j’ai décidé en même temps d’être dirigeante sportive. J’ai travaillé au niveau de Tay-kondo, c’était ma première fédération, en tant que chargée du développement du Tay-kondo féminin. Et, en 2006, il y avait certain nombre de sports qui n’existaient pas en Guinée, et sous le leadership de maître Naby qui je souhaite prompt rétablissement, qui m’a appelé pour me confier la Fédération Guinéenne de TIR-A-L’ARC. >>
Toujours engagée, Aïssatou Thiam s’est montrée ambitieuse << Les ambitions qui m’animent aujourd’hui, depuis 2 ans, nous avons travaillé sur un programme de vulgarisation de TIR-A-L’ARC dans tout le pays. Cela n’est pas possible si nous avons pas des infrastructures appropriées. Le TIR-A-L’ARC on ne peut pas le pratiqué partout. Il faut vraiment des endroits sécurisés, il faut un terrain normalisé, recommandé par la Fédération internationale. Mon souci aujourd’hui c’est d’implanter des clubs de TIR-A-L’ARC partout à travers le pays. >>
À la tête de Tir-à-l’arc, il y a de cela des années, la présidente précise << C’est la passion qui nous retiens. Sinon, c’est extrêmement difficile de développer le TIR-A-L’ARC, parce que tout ce que nous utilisons comme matériels, ce que les jeunes peuvent utiliser sur le terrain, rien ne s’achète ici. On est obligé de passer la commande à l’international, bien-sûr dans un premier temps nous avons un programme de fabrication de matériel local, c’est-à-dire, fabriquer le TIR-A-L’ARC à travers des bambous qu’on peut trouver sur place. Même les tuyaux PVC que les plombiers utilisent, nous avons reçu ici en 2017 un expert qui est venu nous apprendre à cela. Parce que c’est un programme qui est initié par la Fédération internationale de TIR-A-L’ARC pour les pays qui ont des revenus très faibles comme le nôtre où un archer n’a pas la possibilité d’acheter un kit industriel à 300 ou 400 euros les revenus ne leur permettent pas. Donc, nous avons initié ce programme pour pouvoir aider les jeunes, surtout les débutants à commencer la pratique du TIR-A-L’ARC avec les bambous. Mais, ça ne peut pas être à une distance au-delà de 20 mètres c’est juste des initiés. >>, explique Thiam
Sur les enseignants, elle a préfère dire à propos << Ce que vous faites, il faut croire. J’ai crû à la création de ce sport qui n’était pas du tout connu par les guinéens. Je me suis investie personnellement dedans avec l’équipe qui m’accompagne. Et, la Fédération Guinéenne de TIR-A-L’ARC fait partie des 10 meilleures fédérations de la République qui essaie de ramener des médailles à tout moment. Cela est dû à ma persévérance parce que j’ai cru, j’ai aimé, et je me suis battue pour que nous soyons là. >>, a mentionné la présidente
Dirigeante sportive, Aïssatou Thiam a porté le regard sur l’exploit des femmes << Je les trouve courageuses. Il ne faut pas avoir peur des mots. Ces femmes qui aiment le sport, qui ont pris leur temps pour encadrer les enfants d’autrui à travers la pratique du sport avec peu de moyen, je les trouve courageuses et elles constituent à se battre dans ce sens, je les trouve persévérantes. Je voudrais à travers vos micros leur souhaiter merveilleux fête de 08 mars. Le combat continue parce que les objectifs que nous nous sommes fixés sont loin d’être atteint. >>, insiste-elle
3ème vice-présidente, au sein du comité olympique, Madame Sylla Aissatou est d’abord revenu sur cette promotion avec satisfaction << C’est une chute logique parce que tout ce que je vous dis là qu’ils ont vue sur le terrain que madame la présidente est en train de faire. Je ne me lance pas des fleurs, les preuves sont là, on est sur le terrain. Le sport, c’est mon affaire, je ne connais que ça, je ne fais que ça. Quand il y a eu le congrès, c’était ma 3ème fois de me présenter candidate. Deux fois j’ai pas été prise au niveau du comité, ça veut dire que j’ai pas gagné le congrès. C’était la 3ème fois que l’ensemble des membres statutaires ont porté leur confiance en moi en me choisissant comme troisième vice-présidente du comité national olympique et sportif guinéen. Parce qu’ils pensaient que je peux à ce niveau aussi apporter pleins de choses pour le rayonnement de notre sport. >>, a-t-elle fait savoir
Pour les objectifs, elle s’est montrée en totale confiance << Au sein du comité, depuis la clôture du congrès qui m’a amené dans cette équipe, c’est vraiment avoir aujourd’hui beaucoup de qualifier de notre pays aux Jeux Olympiques Paris (2024). C’est ce qui est en train de se faire, parce qu’il y a la Fédération Guinéenne de Boxe qui est qualifiée, la Fédération d’athlétisme, la Fédération de Natation, le TIR-A-L’ARC pour ne citer que ceux-là. Et, les compétitions continuent pour que la donne change. >>, souligne la présidente de TIR-À-L’ARC
Pour enchérir, Aïssatou Thiam a précisé avec détermination << En plus de ça, nous avons l’ambition d’accompagner les fédérations par la formation parce que le comité ne donne pas les subventions c’est l’État. Mais, tout ce qui est formation que ce soit les entraîneurs de niveau (1), ou niveau (2), même les administrateurs que nous sommes nous recevons souvent des formations du comité olympique. En tout cas le comité olympique accompagne toutes les fédérations sportives. >>
Directrice Générale Normes, et suivi des Organisations sportives, Madame Sylla estime que << Ça a été un sentiment de fierté, de satisfaction, parce que je ne suis pas la seule femme dirigeante sportive en République de Guinée. Parmi + de 13 millions, si le choix du président à travers le ministère des sports porte sur votre personne je me dis que c’était une lourde responsabilité. Il est créé par nécessité, parce que tout simplement il y a eu un moment les fédérations il y avait beaucoup de problèmes. Il y avait des conflits au niveau du foot, l’exemple de foot en est une illustration. Ça fait (2) fois qu’on nous imposent le comité de normalisation parce que les dirigeants des fédérations sportives ont eu du mal à respecter leurs propres statuts. Parce qu’au sein du ministère des sports il n’y avait pas un service juridique qui s’occupait de tout ce qui est texte. C’est pourquoi le service national des normes a été créée. Et, j’ai la chance d’occuper, je suis la première à occuper ce poste. >>
Dans le même sillage, la présidente dira ceci << Après mon installation, j’ai passé dans un premier temps à contacter l’ensemble des organisations sportives pour une présentation. Parce que les gens ne savaient pas c’est quoi le service national des normes, suivi et des organisations sportives. Quelles sont ses attributions ? Quels est sont fonctionnements ? L’organisation de ce service. J’ai trouvé cela utile, d’expliquer à l’ensemble des organisations sportives. >>, a apporté Madame Sylla
Pour clore, Aïssatou Thiam en a profité pour inviter les femmes, pour encore se mettre à la tâche << Aux femmes, malgré les obstacles, malgré les difficultés, continuons à nous affirmer. Continuons à croire ce que nous sommes en train de faire, continuons a mérité la mission qui nous a été confiée. Je demande à toutes les femmes de continuer à avancer. Et, aujourd’hui, on ne nous fait pas du tout de cadeau, les hommes pas de cadeau. C’est nous qui avons demandé l’égalité, allons-y, on va le faire ensemble. Et, je rends hommage à toutes les femmes qui ont réussi dans l’ensemble, surtout dans le domaine du sport et qui s’affirme aujourd’hui qui continuent à avancer. >>
Alsény Savané pour avenirguinee.org
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