A une semaine de la célébration de l’an 65 de l’indépendance de la Guinée, les guinéens s’apprêtent à donner un éclat particulier à cette journée du 02 octobre, qui est une date historique.
Après 65 ans de souveraineté, le peuple de Guinée devrait normalement se réjouir des acquis et regretter le retard en termes de développement.
Interrogé sur le sujet par avenirguinee.org, Dr Ibrahima Sory Diallo, président de ADC-BOC dit que, « Cette journée doit rappeler à tous les guinéens que nous avons quitté la colonisation depuis 65 ans ».
Poursuivant, « depuis lors jusqu’à présent, on est en train toujours de parler de la démocratie, le respect de la démocratie, c’est grave. Donc, il faut s’auto critiquer, il faut comprendre qu’on avance pas, il faut comprendre que cette transition doit être une opportunité pour nous de pousser les militaires à bien mettre les appareils de l’État, consolider la démocratie. Nous faire séparer de ce qui a été mal fait hier. C’est pourquoi je dis que le colonel Mamadi Doumbouya est une opportunité qu’il faut saisir, lui pousser à faire des choses qu’on ne peut pas faire dans un régime normal », indique Dr Diallo.
Sur le bilan des 65 ans de notre cher pays. la Guinée, le résultat n’est pas reluisant aux yeux de cet acteur politique.
« De 65 ans à nos jours, on a qu’une seule autoroute Conakry-Kankan-N’zérékoré; 65 ans d’indépendance on a qu’un seul train pendant tout ce temps. Il faut se demander qu’est-ce que les anciens présidents ont fait ? aujourd’hui on ne peut même pas parler du développement de la Guinée, seulement des élections et de la transition. Aujourd’hui, on est en train de faire comprendre aux yeux de la Guinée que les anciens présidents n’ont pas posé des actes et c’est une chose qu’il faut reconnaître. Si vous avez posé des bases démocratiques, ce qu’on appelle droit de l’homme allait être respecté, mais aujourd’hui tout le monde est en train de faire la politique, c’est parce qu’il n’y pas eu de base solide », a t-il souligné.
Pour lui, « On doit célébrer cette journée d’indépendance en mettant tous les guinéens en activité secteur par secteur. Il ne faut pas que ça soit un problème du CNRD mais plutôt pour tous les guinèens. J’aimerais que ce jour soit une conférence nationale pour que chacun vient donner son point de vue, qu’on ouvre la parole aux guinéens pour qu’ils parlent afin de comprendre ce qui est fait ou n’est pas fait et qu’est-ce qu’il pour atteindre cela. Le président lui même va donner la parole aux représentants des structures socio-politiques, où il va rencontrer les acteurs qui sont fâchés contre lui qu’ils viennent expliquer le pourquoi, qu’il note lui même afin de corriger c’est ce qu’on attend de lui. Ce n’est pas seulement venir chanter l’hymne nationale ou monter le drapeau et donner les manger aux gens, loin de ça il faut venir dégager ce qui est au fond » martèle Dr Ibrahima Sory Diallo.
Bintou Camara pour avenirguinee.org
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