Ce lundi 05 septembre 2022 marque le premier anniversaire de la prise du pouvoir par les forces spéciales de Guinée. La Guinée est tombée dans une phase transitoire depuis l’éviction d’Alpha Condé du pouvoir à travers un coup d’Etat.
À ce jour, l’heure est au bilan de la première année de la junte militaire au pouvoir.
Au cours d’un entretien qu’il a récemment accordé à avenirguinee.org, Kouyaté Thierno du parti PRN a fait savoir son appréciation des actions posées par l’équipe du colonel Mamadi Doumbouya.
« Je ne pourrai pas tirer un bilan dans la gestion du CNRD, mais je peux parler de certains actes positifs », précise-t-il d’entrée, avant de souligner l’importance de la CRIEF, une cour spéciale mise en place contre les infractions économiques et financières.
« Poursuivre ceux qui se sont livrés au détriment du peuple, ça c’est un bilan…Parcequ’on ne peut pas faire avancer un pays comme ça. Par exemple, la mise en place de la CRIEF est un acte salutaire. Maintenant, pour ce qui est du bilan proprement dit… Vers leur premier anniversaire que nous allons tous fêter ensemble, on verra très bien ce qui sera consigné au niveau de leur bilan. Parce que sur le terrain déjà , on sent beaucoup de choses même s’il y a une crise qui ne dit pas son nom » a-t-il confié.
Avant de conclure, le vice président du Parti de la Réconciliation Nationale a rappelé l’existence toujours de la crise en Guinée.
« Les Guinéens traversent une crise qui a perduré depuis les anciens régimes qui continuent. Parceque l’administration guinéen n’était pas une administration cohérente, c’était une administration de l’amateurisme. Donc, on ne pouvait pas parler d’une administration.
Le message que je peux adresser aux militants et sympathisants, c’est d’attacher les ceintures de plus parceque c’est un mot que nous avons tous entendus. Mais, il faut travailler en profondeur. Aujourd’hui, il y’a des partis qui estiment puissants sur le terrain mais, cela ne peut pas justifier la victoire d’un parti politique. La raison est que lorsque vous regardez par exemple la Chine et les États-unis qui se tiraillent, personne ne peut en ce moment mesurer la puissance de l’autre »
Ibrahima Sory Camara et Mamadama Mohamed Dix Camara.