La date du 28 septembre de chaque année est perçue comme un rappel de l’histoire pour le peuple de Guinée qui a opté en 1958 pour le ‘’ Non’’ à la domination française. 65 ans après, l’un de ceux qui ont vécu ce moment historique accepte de raconter pour informer et enseigner la nouvelle génération du combat qui a précédé l’accession de la Guinée à l’indépendance.
Dans un long entretien qu’il a récemment accordé à la rédaction d’avenirguinee.org, l’ex ministre Madifing Diané, témoin oculaire de l’histoire de la première République, a fait le récit du combat sous le leadership du camarade Ahmed Sékou Touré.
A l’entame de sa prise de parole, il a soutenu que : (…) Le 28 septembre 1958 doit être pour la Guinée une journée de très grande fierté. Et, surtout, le 28 septembre est l’expression totale de l’unité nationale des Guinéens. Sous la domination française jusqu’en 1957, la Guinée c’est le direct-rôle dans l’administration française. On était soumis directement à la colonisation française. Et, cette colonisation française nous a divisés », regrette-t-il.
Poursuivant, « Les (4) quatre régions naturelles étaient structurées pour un être un appui à la domination coloniale. Le Fouta, c’est L’amical Julbert qui était la coordination du Fouta ; la forêt, l’Union Forestière ; la Basse-Guinée, l’Union de la Basse-Guinée ; la Haute-Guinée, l’Union du Mandingue. Ces coordinations régionales à l’époque étaient toutes animées par les premières élites qui ont eu la chance d’aller à William-Ponty», ajoute l’ex gouverneur de la région de Labé.
A l’en croire, « la première grande victoire du PDG a aboli justement ces coordinations régionales. Le PDG-RDA donc est un parti populaire, son leader était, je ne dirais pas analphabète, c’était un semi-intellectuel parce qu’il n’a pas dépassé le cadre de l’école primaire ».
Certes le flambeau de la lutte était porté par le feu Ahmed Sékou Toure, mais il faut reconnaitre que le combat pour la libération a connu la participation de tous, poursuit notre interlocuteur : « la vérité est qu’il y avait trois (3) partis majeurs, le PDG-RDA était l’essentiel : l y avait le BAG de Barry Diawando ; la Démocratie Socialiste de Guinée de Barry Ibrahima dit Barry 3. Il faut reconnaitre, c’est pour l’histoire. Ces deux partis ont fondu leurs organisations en un seul parti : le PRA (Parti du Rassemblement Africain). Barry Diawondo et Barry 3 ont fondu leurs partis et ont décidé d’accompagner le PDG pour le référendum du 28 septembre, c’est de l’histoire. Les Leaders de ces deux partis ne sont pas restés en marge du vote du 28 septembre 1958. Ça c’est un choix majeur parce que c’est un choix d’unité nationale (…) », confie l’ex ministre.
A suivre…
Ibrahima sory Camara pour avenirguinee.org