« Nous préférons la liberté dans la pauvreté qu’à l’opulence dans l’esclavage », est l’une des phrases phares du camarade Ahmed Sékou Touré en 1958 devant le Français général Dégaul pour permettre au peuple veillant de Guinée d’accéder à son indépendance.
Pour faire revivre cette journée historique, la Jeunesse de la Révolution Démocratique Africaine (JRDA) a organisé ce jeudi 25 août, aux cases Belle-vue, un échange entre la jeunesse révolutionnaire de Guinée et les anciens collaborateurs du feu Ahmed Sékou Touré.
Dans les débats, plusieurs témoignages pointus ont été élucidés par les participants.
Selon Mohamed Arafan Kaba, responsable en charge des questions politiques et idéologique du parti RDA, » l’objectif est de rappeler à la jeunesse guinéene l’utilité et la grandeur de cette journée qui a permis même à l’Afrique de se retrouver dans la phase de la liberté totale. C’est vrai qu’en 1958, seule la Guinée a eu son indépendance puisqu’elle a voté NON par rapport à la proposition française qui était en référendum de la constitution de la 5eme République de la France », dit-il.
« C’est pourquoi », poursuit-il la jeunesse doit s’encaparé de son histoire, à se connaître et se prendre en charge pour qu’elle devienne une forme de vecteur qui va permettre à la Guinée d’avancer. C’est en comprenant ce que nos aînés ont fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui qu’on pourra construire l’avenir de la Guinée qui n’est d’autre que la jeunesse mais une jeunesse consciente » , a martelé ce jeune révolutionnaire.
Bangaly Camara est un jeune historien qui, à travers cet échange prolifique sur le père de l’indépendance de la Guinée, a émerveillé les uns et les autres à travers son témoignage.
Convaincu que seule la lecture peut permettre à une jeunesse de mieux connaître et parler de son passé, il dira que: « l’histoire de la Guinée doit intéressé tous les guinéens d’où qu’ils soient « .
Ainsi, « je demande à la jeunesse consciente de Guinée de s’unir autour d’un même idéal, d’une même cause qui est l’unité nationale parce que ceux qui ont tenu tête à cette administration coloniale étaient unis, c’est ce qui les a rendu forts. Donc, en tant que jeune historien, je demande à mes frères de lire beaucoup pour mieux connaître son histoire au lieu de s’intéresser à l’histoire des autres nations ».
Dans ses plaidoiries, Bangaly Camara demande aux autorités de construire des bibliothèques nationales afin de mieux garder les pièces précieuses de notre histoire.
« Si nous voyons que la jeunesse fait dos à son histoire, c’est que l’Etat a sa part de responsabilité parce qu’il n’a pas créé les bibliothèques nationales. Mais aussi des aînés doivent écrire l’histoire du passé comme elle s’est passée pour éviter certaines erreurs du passé. Donc, nous sollicitons auprès des autorités de s’impliquer mieux pour sauvegarder notre histoire à travers des bibliothèques nationales ».
Pour sa part, le secrétaire général par intérim du parti PDG-RDA, dans sa prise de parole, a précisé que les régimes précédents de la Guinée ont refusé d’enseigner la vrai histoire de notre pays aux apprenants.
« Il faut comprendre que le 25 août 1958 est une date parmi tant d’autres.
S’il n’y avait pas le 25 août, pas de 14 septembre (conférence nationale du PDG-RDA), s’il n’y avait pas cette conférence, pas la journée du 28 septembre 1958 qui nous a conduit à la date du 02 octobre où nous avons accédé à la souveraineté nationale. Malheureusement les régimes qui se sont succédés après le camarade Sékou Touré ont catégoriquement refusé d’enseigner à la jeunesse guinéene parce que s’ils le faisait, évidemment ils allaient pouvoir démonter combien de fois ils ont eu tord de perpétrer ce coup d’état ivrogne contre le peuple héroïque de Guinée parce que ce n’était pas contre le camarade Sékou Touré », a dit le camarade Oyé Béavogui.
Il faut rappeler que la tenue de ce discours historique fait aujourd’hui 64 ans.
Abdoul Karim Touré pour avenirguinee.org
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